- malfrat
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• 1877; mot dial. langued. « qui fait mal »♦ Fam. Malfaiteur, homme du milieu. ⇒ truand. Une bande de petits malfrats.malfratn. m. Fam. Malfaiteur, truand.⇒MALFRAT, subst. masc.Arg. et pop. Malfaiteur, voyou. L'extinction de la race truande (...) une rafle gigantesque, qu'aurait suivi un envoi massif au bing à perpète de tous les malfrats (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 45).Prononc. et Orth. :[
]. Lar. Lang. fr. : ,,on rencontre aussi la forme malfrin``. Étymol. et Hist. 1866 (DELVAU : Malfrat. Homme qui mal fait, ou gamin qui mal fera). Prob. issu du Languedoc. maufaras, malfaras « malfaiteur », dér. de maufaire, maufare « mal faire » (MISTRAL), a. prov. malfar (RAYN.), de mal et de far de même étymol. que le fr. mal2 et faire.
malfrat [malfʀa] n. m.ÉTYM. 1877; dial., fém. anfra, malfaras, languedocien malfar « mal faire ».❖1 Elles (les chaussettes à clous) brisent joyeuse danseLes tibias et la résistanceDes malfrats vaincus qu'on confesse.B. Vian, Textes et chansons, « La java des chaussettes à clous », p. 124.2 Y'a encore par là-haut, en lisière des maraîchers, des coins retirés, hantés par des malfrats d'un autre âge, et qui restent voués au détroussage du passant (…)Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 90.3 Reprenant tout en main, Le Moël commença par établir un fichier de tous les malfrats en les classant par spécialité : les casseurs, les monte-en-l'air, les dingues du hold-up, les experts en coffiots (coffre-forts), de l'enlèvement, etc.Martin Rolland, la Rouquine, p. 234.REM. La var. malfrin est attestée chez Céline (le Pont de Londres, p. 51; Guignol's band, p. 44).
Encyclopédie Universelle. 2012.